La Disparition de Lina : L'Évolution Vers une Dimension Criminelle
Dans le cadre de l'enquête sur la disparition de Lina, une adolescente de 15 ans, la piste qui avait été brièvement envisagée au cours du week-end semble désormais close. Après une minutieuse inspection d'une résidence située dans le hameau de Diespach, dans la commune de Plaine, où la jeune fille est originaire, les enquêteurs de la gendarmerie n'ont découvert aucun élément concluant, comme l'a confirmé une source proche du dossier à l'AFP, corroborant ainsi les informations du Parisien.
L'occupant de la résidence, un homme dans la quarantaine, a été soumis à un interrogatoire par les gendarmes sans être placé en garde à vue. Toutefois, à ce stade, aucune élément ne permet de le lier à la disparition de Lina. Selon les informations du Parisien, son audition a été effectuée en raison de la similitude entre le modèle de sa voiture, de couleur bleue nuit, et le véhicule mentionné par un témoin nommé Robert. Ce témoin avait déclaré que la jeune fille lui avait adressé un signe amical en passant et qu'elle semblait se comporter de manière tout à fait normale, sans aucun signe de détresse.
Le professeur de musique, pour sa part, aurait initialement formulé des déclarations peu conventionnelles aux gendarmes, ce qui a ultérieurement déclenché une vaste enquête à son domicile. Préalablement à cela, les procureures d'Aline Clérot à Saverne et Yolande Renzi à Strasbourg avaient conjointement annoncé, par le biais d'un communiqué officiel, le changement de statut des investigations, qui avaient initialement été ouvertes en raison de la disparition inquiétante de l'adolescente, les faisant évoluer vers une enquête de nature criminelle. Néanmoins, elles n'ont pas fourni de détails quant à l'état d'avancement de cette enquête. Les deux magistrates ont constaté que, malgré plus de sept jours de recherches minutieuses, l'enquête n'a pas encore permis de retrouver la jeune fille.
Le parquet de Saverne, qui avait jusqu'à présent juridiction, a transféré sa compétence au parquet de Strasbourg en vue d'initier une procédure d'information judiciaire relative à l'accusation d'"enlèvement ou séquestration d'une durée excédant sept jours", ainsi que l'ont précisé les magistrates.
Dimanche, la procureure de Strasbourg a porté à l'attention du "pôle de l'instruction" à Strasbourg des allégations de nature criminelle concernant un enlèvement ou une séquestration, et elle a nommé deux juges d'instruction pour superviser les enquêtes, comme l'ont rapporté les magistrates. Les investigations ont été confiées aux gendarmes de la section de recherches de Strasbourg et du groupement de gendarmerie du Bas-Rhin.
Lina, une adolescente sans antécédents particuliers, poursuivant ses études en CAP "aide à la personne", a mystérieusement disparu le samedi 23 septembre en fin de matinée. Elle se dirigeait à pied vers la gare de Saint-Blaise-la-Roche, située à trois kilomètres de son domicile, un itinéraire qu'elle empruntait régulièrement, en vue de prendre le train pour rejoindre son petit ami à Strasbourg. Deux témoins affirment l'avoir aperçue marchant le long de la route départementale aux environs de 11 heures 15. Cependant, quelques minutes plus tard, la localisation de son téléphone portable est devenue inaccessible.
Depuis lors, aucune avancée significative n'a été enregistrée malgré les efforts déployés, notamment la diffusion immédiate d'un avis de recherche et la mise en œuvre d'opérations de recherche intensives, comprenant des battues organisées par les citoyens, l'exploration de plans d'eau, les interrogatoires de témoins, et les vérifications de véhicules. L'enquête concernant cette disparition, qui a suscité une forte couverture médiatique, a attiré plusieurs journalistes sur les lieux, à proximité de la résidence située à Diespach. Les gendarmes, dont certains appartenant à l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), qui étaient déjà présents sur les lieux le vendredi, y sont retournés de manière prolongée le samedi et le dimanche.
Le vendredi précédent, une "vaste opération coordonnée" s'était déployée en "divers endroits de la zone potentiellement liée à la disparition", ce qui avait conduit à la réalisation "d'actes relevant de la police technique et scientifique sur plusieurs véhicules spécifiquement identifiés dans le cadre de l'enquête", comme l'avait exposé Aline Clérot.
Des opérations de recherche ont ciblé spécifiquement "les propriétaires de Renault Clio de teinte sombre", comme en font état les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA), qui ont également rapporté que les forces de gendarmerie avaient confisqué les deux véhicules appartenant à l'occupant de la résidence inspectée lors du week-end. Par ailleurs, samedi dernier, Le Parisien a relayé le témoignage d'une adolescente de 15 ans et de son père, également résidents à Plaine, qui pourrait fournir des éléments de preuve en faveur du scénario, qui demeure non confirmé pour le moment, suggérant que Lina aurait pu monter dans un véhicule, de manière volontaire ou non.
La jeune fille en question a rapporté avoir eu le sentiment d'être suivie à deux reprises par un véhicule de couleur grise quelques jours avant la disparition de Lina. Le conducteur aurait notamment stoppé à sa proximité avant d'entamer une sortie du véhicule, ce qui l'a incitée à prendre la fuite. Samedi, Fanny, la mère de Lina, avait partagé avec les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA) sa persistance à entretenir l'espoir. En sa qualité d'infirmière et en tant que personne séparée du père de sa fille, elle avait également affirmé : "Je ne relâche pas mes efforts !"
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